Issues Concerning the
School Community Referendum
of June, 2002

 
Press Coverage:

  • New Ecolint Campus: CHF 78 Million TdeG 2003/01/25

     

  • Calm is Restored, but the Issues Remain TdeG 2002/11/19

  • One Last Resignation, Ecolint Turns the Page TdeG 2002/11/19

  • New Provisional Management at Ecolint TdeG 2002/09/06

  • Ecolint between a storm and future projects TdeG 2002/08/28

  • Resignation of Donald Billingsley TdeG 2002/08/15

  • Interview with Hélène Durand Ballivet TdeG 2002/08/15

  • Editorial by Adelita Genoud TdeG 2002/08/15

     

  • Editorial by Bernard Favre TdeG 2002/06/27

  • Ecolint Decapitates its Management in the Name of Democracy
    LeTemps 2002/06/27

  • Clobbered, Ecolint Board Promises to Resign TdeG 2002/06/27

  • Do Not Kill the International School TdeG 2002/06/19

  • Corporate Lobby Group Influences Campaign TdeG 2002/06/15

  • Newly Elected Board Members Take the Offensive TdeG 2002/06/07

  • Three Board Members Resign TdeG 2002/06/03

  • Annual Consultative General Assembly TdeG 2002/05/29

  • Duplicate Election Ballots TdeG 2002/05/28

  • Extraordinary Consultative General Assembly TdeG 2002/02/28

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    New Ecolint Campus: CHF 78 Million

    from the Tribune de Geneve 2003/01/25

     

    [ http://www.tdg.ch/accueil/selection_genevoise/index.php?Page_ID=5329 ]

    L'avenir à 78 millions de l'Ecolint se décide mardi (25/01/2003)

    Un quatrième campus doit s'élever au Grand-Saconnex. Sans aucune aide de l'Etat?

    BERNARD FAVRE

    Le Conseil de fondation de l'Ecole internationale de Genève (le "Board") doit se prononcer mardi sur la question à 78 millions. Une question qui déterminera son avenir et celui Genève comme place internationale. Il s'agit de prendre une décision de principe sur la construction d'un nouveau campus. A terme, cette construction devrait héberger 1250 élèves, sur un terrain de 17 000 mètres carrés au Grand-Saconnex.

    Il ne fait guère de doute que le "Board" approuvera ce projet. Mais seulement sur le principe et pour une première phase. Jean-Jacques Streuli, membre du directoire de l'Ecolint, explique: "Le projet se divise en trois étapes. C'est pour l'instant sur la première étape qu'il faudra se prononcer." Soit un investissement de 37 millions de francs, pour accueillir 624 élèves.

    Pénurie d'écoles privées

    La croissance économique et démographique de Genève a fait exploser les effectifs de l'Ecolint ces dernières années. René Gisiger, président du Groupement des entreprises multinationales (GEM), rappelle que "cela fait quatre ans que le GEM sensibilise l'école et les autorités sur les besoins de nos employés". Selon lui, il y a déjà aujourd'hui pénurie de places dans les écoles à caractère international. "L'arrivée prévue de nouvelles sociétés multinationales va accentuer le phénomène."

    Certaines multinationales sont prêtes à participer financièrement à l'extension de l'école. Pour l'heure, des sources confidentielles indiquent que des dons seraient déjà garantis pour environ 40% de la première étape. Le reste seraient à la charge de la Fondation de l'Ecolint, qui tente toutefois d'obtenir encore plus de dons pour réduire au maximum ses emprunts.

    Tout semble donc bien engagé pour cette première étape. "A condition que l'Etat y mette aussi du sien", précise M.Gisiger. "Genève ne peut pas attirer des sociétés étrangères, des ONG ou des organisations onusiennes, sans s'inquiéter des infrastructures scolaires", explique-t-il.

    Précisément, l'Etat ne s'est guère montré enthousiaste sur la question. Propriétaire du terrain sur lequel l'école projette de construire, il propose de le mettre à disposition contre un droit de superficie de 600 000 francs par an. "Un prix de marché, pas du tout un prix de faveur", regrette un membre du Board. Ce montant pourrait être revu à la baisse en fonction du nombre de classes réellement ouvertes. Mais l'Ecolint et le GEM souhaiteraient un geste symbolique plus courageux.

    Menaces de départ

    Ainsi, tout le monde attendra un signe de la part de l'Etat. René Gisiger ajoute: "Nous sommes prêts à nous engager. Mais la Confédération et le canton de Genève doivent se montrer de réels partenaires." Si ce projet devait tomber à l'eau, on envisage les scénarii les plus catastrophiques. "Certaines multinationales pourraient quitter Genève. Tous les aménagements fiscaux du monde n'y changeraient rien", indique M. Gisiger. Autre hypothèse: certaines multinationales pourraient construire elles-mêmes une école, et en confier la gestion à une institution privée étrangère. "Elles nous l'ont clairement fait savoir", reconnaît Jean-Jacques Streuli. s

    Le Conseil d'Etat se dit ouvert, mais ferme

    B. Fa

    Le Conseil d'Etat ne comprend pas les reproches de M. Gisiger. Martine Brunschwig Graf pense qu'ils "ne correspondent pas à la réalité". Elle rappelle que c'est tout de même l'Etat qui a trouvé un terrain pour ce nouveau campus. "L'Etat ne peut renoncer au droit de superficie mais est prêt à examiner le montant et l'échelonnement des paiements", ajoute-t-elle. En relevant que "le Conseil de fondation ne m'a pas approchée depuis des mois sur ce sujet et ne m'a transmis ni demande ni information". Il est vrai que le "Board" a été entièrement bouleversé en 2002, et qu'il ne siège au complet que depuis novembre.

    Carlo Lamprecht pour sa part affirme avoir tout fait pour favoriser la demande de l'Ecolint, "une institution essentielle au développement de Genève". Quant à Laurent Moutinot, il annonce que le Conseil d'Etat vient d'adopter, mercredi, le plan localisé de quartier permettant la construction de ce campus. En revanche, une aide financière est exclue: "Il n'a jamais été question pour l'Etat de subventionner une école privée", clame le magistrat. Revoir le droit de superficie à la baisse? "Une discussion est possible. Mais la gratuité, qui serait une subvention tacite, nous est interdite par la loi."

     

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    Calm is Restored, but the Issues Remain

    from the Tribune de Geneve 2002/11/19

     

  • Read the full article published on Tuesday 19 November

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    One Last Resignation, Ecolint Turns the Page

    from the Tribune de Geneve 2002/11/19

     

  • Read the full article published on Tuesday 19 November

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    New Provisional Management at Ecolint

    from the Tribune de Geneve 2002/09/06

     

  • Read the full article published on Friday 6 September

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    Ecolint between a storm and future projects

    from the Tribune de Geneve 2002/08/28

     

    L'Ecolint entre tempête et projets d'avenir (28/08/2002) Le calme revenu, l'Ecolint attaque la rentrée sans capitaine à la barre, mais en gardant le cap sur son projet d'extension. ANTOINE GROSJEAN Photo Vincent Calmel L'Ecole internationale a passé un été studieux afin de préparer la rentrée. Une rentrée un peu particulière puisqu'elle se fera sans directeur. Mais avec plusieurs projets, l'école octogénaire regarde maintenant vers l'avant. Le gros morceau est le projet de quatrième campus au Grand-Saconnex. Celui-ci devrait accueillir 960 élèves dès la rentrée 2005. L'Ecolint estime son coût à 55millions de francs et invoque le manque de place pour justifier le projet. Mais au registre du cadastre, la parcelle visée comporte la mention "affaire compliquée". Début 2001, le nouveau campus avait en effet soulevé une petite polémique au parlement, certains députés accusant l'Etat de vouloir octroyer un droit de superficie gratuit à l'école. Pas de "faveurs" pour l'Ecolint Au Département de l'aménagement, de l'équipement et du logement, Laurent Moutinot dément rigoureusement: "La loi sur la gestion financière et administrative interdit toute subvention directe ou indirecte à une école privée, précise-t-il. Mais le montant exact du droit de superficie peut encore être sujet à d'infimes variations." Le magistrat se dit par ailleurs favorable au projet "dans la mesure où celui-ci répond à une nécessité. J'ai formellement demandé au conseil de fondation de me dire où cela en était." Pour Martine Brunschwig Graf, présidente du Département de l'instruction publique, "l'Ecolint est un instrument très important pour la politique du canton envers les organisations internationales et les entreprises multinationales. L'Etat n'abandonne pas l'Ecolint, il porte une attention particulière à ce projet depuis trois ans." Mais la question des effectifs et du manque de place n'est pas de son ressort. "Je n'interviens pas du tout sur ce sujet, une école privée doit déterminer elle-même la dimension qu'elle peut atteindre." Une question de place En ce qui concerne les admissions, l'administration de l'école travaille dans le flou jusqu'au dernier jour des vacances, mais on estime qu'environ 3400 têtes blondes devraient prendre le chemin de l'Ecolint le 2 septembre. Les effectifs restent stables par rapport à l'année passée et ont augmenté de 30% en dix ans. Les élèves peuvent entrer et sortir de l'école à n'importe quel moment de l'année car les inscriptions sont tributaires des fluctuations de personnel dans les organisations internationales et les multinationales. A eux deux, ces secteurs fournissent 57% des élèves. Quatre sociétés implantées dans le canton ne savent pas encore combien d'élèves elles vont inscrire, à une semaine de la rentrée. De plus, les parents ont tendance à inscrire leurs rejetons dans plusieurs écoles pour être sûrs d'avoir une place. Afin de pallier ce problème de doubles inscriptions, l'Ecolint travaille en coopération avec ses principaux partenaires (ONU, OMS, multinationales...) ainsi qu'avec le Collège du Léman, son principal concurrent. A terme, une base de données commune devrait être mise sur pied par l'Association genevoise des écoles privées (AGEP), dans le but de coordonner les inscriptions au niveau cantonal. Première augmentation en dix ans Autre défi, l'Ecolint s'engage dans son autoévaluation en vue de la visite de l'European Council of International Schools (ECIS) qui a lieu tous les dix ans. L'enjeu est de taille puisque c'est l'ECIS qui attribue ou retire aux écoles internationales leur accréditation (attestation de qualité), comme le guide Michelin distribue et reprend ses étoiles. Régulièrement remise en cause, l'accréditation doit se mériter. D'autre part, les négociations de la Convention collective de travail (CCT) avec l'Association des employés ont finalement abouti après une année. La CCT n'attend plus que la ratification du comité exécutif. Le personnel aura donc droit à sa première augmentation significative de salaire depuis dix ans.

     

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    Resignation of Donald Billingsley

    from the Tribune de Geneve 2002/08/15

     

    L'Ecolint se débarrasse de son directeur général (15/08/2002)

    Donald Billingsley annoncera son départ d'ici à quelques jours. L'intérim est assuré.

    BERNARD FAVRE

    Photo Olivier Vogelsang

    Le nouveau conseil de fondation de l'école internationale n'a pas trainé les pieds pour se débarrasser du directeur général Donald Billingsley, très contesté depuis plusieurs mois. Selon des sources sûres, ce dernier annoncera son départ au courant de la semaine prochaine. "Il n'a pas démissionné: c'est une séparation d'un commun accord", précise-t-on dans l'entourage immédiat du conseil de fondation (le "board"). Un divorce à l'amiable qui implique le versement d'un "parachute doré", étant donné que le contrat de M.Billingsley n'arrive à son terme qu'en 2005. Hélène Durand-Ballivet, qui préside le "board" depuis un mois, refuse de confirmer ou d'infirmer cette nouvelle. "Ce type d'information est de la compétence du directeur général, pas du board", a-t-elle déclaré hier. Pour sa part, Donald Billingsley n'était pas atteignable. On sait pourtant qu'il enverra, la semaine prochaine, une lettre d'information aux parents d'élèves et aux enseignants. Cette "newsletter" dessinera le contour de la structure de direction qui lui succédera dès le 1er septembre.

    Direction collégiale

    "Dans l'hypothèse d'un départ du directeur général, nous ne lui choisirions pas un successeur dans la précipitation", a tout de même lâché Hélène Durand-Ballivet. Dans un premier temps, le "board" avait imaginé faire appel à Jean-Jacques Streuli pour assurer l'intérim. Cet ancien directeur du Collège de Staël avait déjà occupé cette fonction avant l'arrivée de M.Billingsley. Mais une autre solution semble tenir la corde aujourd'hui. L'actuel directeur financier François D. Collini devrait chapeauter l'ensemble des secteurs administratifs et financiers. Les directeurs des trois campus (La Grande Boissière, la Châtaigneraie, Pregny-Rigot) dirigeront de manière collégiale les aspects pédagogiques.

    Donald Billingsley était au bénéfice d'un contrat à terme de cinq ans, jusqu'en septembre 2005. Mais après le vote de défiance de fin juin dernier, tout le monde savait que son départ se ferait bien avant cette date.

    Parachute doré

    On ignore pour l'instant les détails de l'accord signé entre Donald Billingsley et le nouveau "board". "Il a obtenu un arrangement financier", révèle-t-on de source bien informée. "Il recevra une somme d'argent qui pourrait correspondre à une, voire deux années de salaire."

    Ce divorce à l'amiable met un terme à plusieurs mois de crise au sein de l'école internationale. Les conflits entre le directeur général et une partie du personnel et des parents d'élèves avaient conduit, fin juin dernier, à un référendum sur la politique du "board" et la gestion du directeur général. Par 1354 non, 580 oui et 12 votes nuls, parents d'élèves et enseignants avaient exprimé leur désapprobation massive. Ce vote a entraîné, successivement, la démission du "board" sortant et, aujourd'hui, le départ du directeur général.

     

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    Interview with Hélène Durand Ballivet

    from the Tribune de Geneve 2002/08/15

     

    Le nouveau "board" ne pourra pas chômer

    Le 7 juillet, les six membres du conseil de fondation qui s'étaient soumis au vote de confiance ont démissionné. Dès le lendemain, les autres membres du board (représentants des autorités, membres cooptés ou nouveaux élus de l'assemblée générale du 28 mai) se sont mis au travail. Hélène Durand-Baillivet, autrefois à la tête de la fronde, assume désormais la charge de présidente du "board".

    - Qu'avez-vous entrepris depuis le 8 juillet?
    - Nous avons eu plusieurs discussions avec le directeur général et l'ancien président du board. Nous devions nous plonger dans les dossiers.

    - Les prochains défis?
    - Il y a la question du quatrième campus, que nous envisageons de construire au Grand-Saconnex. Ensuite, nous devons achever la nouvelle convention collective. Et il y a des enjeux pédagogiques, comme la mise en place d'une maturité bilingue.

    - Le 4e campus se réalisera-t-il?
    - Nous devrons nous décider bientôt. Mais nous n'avons pas encore assuré le financement (Ndlr: environ 50 millions). Nous devons en discuter avec le groupement des entreprises multinationales, l'Etat et la Fondation.

    - Le Conseil d'Etat vous soutient-il?
    - Nous attendons qu'il nous dise s'il espère attirer encore des sociétés multinationales à Genève. Sans cela, nous ne pouvons savoir si la construction de ce campus se justifie.

    - Vous accordera-t-il le droit de superficie à un prix favorable?
    - C'est la question à 600000 francs! Cela doit se négocier. Genève ne peut pas, d'un côté, compter sur nous pour scolariser les enfants d'employés des multinationales, et de l'autre, nous laisser nous débrouiller pour financer l'infrastructure.

    B. Fa

     

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    Editorial by Adelita Genoud

    from the Tribune de Geneve 2002/08/15

     

    Formation: fleurons en péril?

    ADELITA GENOUD

    Après plusieurs mois de crise, l'Ecole internationale devrait retrouver un peu de sérénité. Car "d'un commun accord" selon la formule consacrée la fondation a entériné le départ du directeur général, trois ans avant l'échéance de son contrat. Cet "heureux" dénouement règle-t-il définitivement le sort d'Ecolint? En partie, sûrement. Car l'institution scolaire, qui jouit d'une réputation sans tache intra et extra muros, souffre d'autres maux liés à sa croissance.

    L'implantation à Genève, ces dernières années, de multinationales courtisées par les autorités publiques, a singulièrement gonflé les rangs des élèves. Or, l'école qui a déjà investi plusieurs sites se trouve encore à l'étroit. Avant de poursuivre son extension, la fondation présidant aux destinées d'Ecolint a besoin d'un message clair de la part du Gouvernement. Va-t-il poursuivre sa politique offensive à l'égard des grandes compagnies étrangères et consentira-t-il à accorder à l'Ecole internationale un droit de superficie à des taux préférentiels? Le canton, qui a tout avantage à ménager une institution qui lui est indispensable, tarde à donner le signal.

    Mais ce n'est pas la première fois qu'il reste dans l'expectative au lieu de manifester son intérêt. Il n'a en effet jamais vraiment répondu aux appels du pied réitérés, lancés par l'Institut des hautes études internationales. Autre fleuron genevois qui aurait bien besoin de l'engagement des autorités pour regagner un peu du terrain conquis par la concurrence européenne.

     

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    Editorial by Bernard Favre

    from the Tribune de Geneve 2002/06/27

     

    La démocratie a gagné

    L'Ecole internationale s'est donné les moyens de sortir de la crise. En participant au référendum organisé par le Conseil de fondation, enseignants, parents d'élèves et anciens élèves ont signalé leur attachement à leur école et à sa tradition démocratique.

    Ce vote réaffirme avant tout que cette institution n'est pas, simplement, une école internationale à Genève, mais bien l'école internationale de Genève. Un lieu où se côtoient 110 nationalités, dans le respect de leurs différences.

    Sans doute, l'Ecolint a subi une pression démographique sans précédent ces dernières années. Entre 1992 et 2001, les effectifs ont crû de quelque 50%. On a pu penser que cette évolution signerait l'arrêt de mort de ses fondements démocratiques. Qu'il faudrait désormais une direction plus autoritaire. Que le Conseil de fondation devrait se préoccuper, avant tout, de l'agrandissement de l'école et des aspects financiers.

    C'est cette vision étriquée que la communauté a sanctionnée. Pas les femmes et les hommes qui la défendaient. John Boggs, Luigi Pierloni, Philippe Holderbeke, Philip Procter et Rodney Enix-Ross démissionneront, comme ils l'ont promis. Quels que soient les reproches formulés à leur encontre, ils ne méritent pas une chasse aux sorcières.

    Le nouveau Conseil de fondation sera élu l'automne prochain. Il lui appartiendra alors de démontrer que la démocratie, le respect et la tolérance ne se conjuguent pas qu'au passé. Et que ces valeurs n'excluent pas l'efficacité.

    Le sort qui attend le directeur général, Donald Billingsley, donnera une première indication. Certes, M.Billingsley est en grande partie responsable du pourrissement du climat dans cette école. Mais en l'évinçant brutalement, comme certains seraient tentés de le faire, les nouveaux élus se montreraient indignes de l'esprit démocratique dont ils se réclament. Et du respect qu'ils doivent à ces 480 électeurs qui, hier, ont perdu.

     

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    Ecolint Decapitates its Management in the Name of Democracy

    from Le Temps 2002/06/27

     

    By: Béatrice Sartorius

    Genève. Le Conseil de Fondation de «l'Ecolint», première école «au monde» à vocation multiculturelle créée en 1924, est désavoué par la majorité du personnel et des parents d'élèves

    «Malgré tout, les enseignants parviennent à offrir une magnifique éducation à nos enfants dans un cadre international éclairé. Mais pendant combien de temps encore?» Parent d'élève et fonctionnaire au CERN, Julian Lewis est inquiet. Comme lui, de nombreux parents, anciens élèves ou membres du personnel de l'Ecole internationale de Genève, ont réagi sur un site Internet spécialement conçu pour répondre à la crise majeure qui secoue l'école privée depuis plusieurs mois. Une crise qui a débouché mardi sur un vote de défiance à l'encontre de la direction de cette institution, la toute première école au monde à vocation internationale créée à Genève dans l'entre-deux-guerres.

    Confrontée à la saturation de ses trois campus, qui totalisent aujourd'hui 3400 élèves, quelque 340 professeurs et 170 membres du personnel administratif, la Fondation de l'Ecole Internationale de Genève nourrissait de grands projets d'expansion et de réorganisation. Mais la mise en place de méthode d'évaluation des enseignants, la nomination d'un gérant par campus, en lieu et place de 13 directeurs différents censés rendre des comptes, ont suscité des critiques des enseignants. Et surtout, la hausse prévue des frais d'écolage et la construction d'un 4e campus, devisé à 55 millions ont suscité les inquiétudes d'une partie de la communauté de «l'Ecolint».

    Craintes d'une perte de qualité au profit de la quantité, manque de transparence et de concertation, gestion «à l'américaine», érosion du pôle francophone de l'enseignement bilingue, diktat des multinationales nouvellement établies à Genève: les critiques à l'égard de l'organe suprême étaient nombreuses et complexes. Elles ont fini par polariser l'ensemble de la communauté, renvoyant dos à dos professeurs et administration, parents et enseignants, enseignants et direction, organisations internationales et multinationales, communauté américaine et autres nationalités.

    La communauté de «l'Ecolint», riche de quelque 5000 âmes représentatives des cinq continents - y compris de la minorité des autochtones genevois - s'est mobilisée de façon exceptionnelle pour ce référendum. Un vote voulu par le propre Conseil de Fondation dans le but de déterminer la volonté générale par rapport à la continuité de son mandat.

    Par 1934 voix contre 580, la communauté a désavoué la politique et les initiatives du Conseil. Neuf de ses 17 membres démissionneront avec effet au 7 juillet, y compris le président John Boggs, en place depuis décembre 2000. Quant à Donald Billingsley, nommé directeur général en janvier 2001, il continuera de diriger les affaires courantes jusqu'à la fin de l'année scolaire 2003, «pour assurer une transition dans le calme», déclare-t-il. Les membres restants de la direction organiseront de nouvelles élections à la rentrée et auront pour tâche de trouver un nouveau directeur.

    Pour Pamela Gromadzki, membre démissionnaire, le désaveu de mardi indique surtout le désir de mettre fin à la confusion et à la paralysie. Mais il serait symptomatique d'un processus bien plus profond: «Des crises régulières ont marqué l'histoire de l'Ecolint. A chaque fois, elles s'expliquent par une résistance aux adaptations exigées par la croissance de l'école et le sentiment de propriété que gardent certains anciens», analyse-t-elle. Car l'histoire de l'Ecolint est celle de gens qui l'ont côtoyée et des liens émotionnels particuliers qu'ils ont noués avec elle.

    Quand en 1920-1921, la Société des Nations et le Bureau International du Travail ont établi leur siège à Genève, il a fallu une école pour scolariser des élèves appartenant à des langues et des cultures très diverses. L'institution devrait en outre les préparer à poursuivre leurs études supérieures dans leur pays d'origine. En 1924, un groupe de fonctionnaires internationaux créa l'Ecolint. Dans les années 30, l'école élabora une pédagogie d'intégration, novatrice, ouverte sur tous les horizons, favorisant l'esprit de participation et d'initiative de tous ses membres, écoliers comme administrateurs.

    Trois quarts de siècle plus tard, le front de la contestation emmené par des membres du personnel et des anciens élèves ont revendiqué cet esprit. Parmi eux, Hélène Durant-Ballivet, membre du Conseil de Fondation élue tout récemment et qui sera amenée à reprendre les dossiers: «L'ancien Conseil de Fondation a voulu agir dans la précipitation. Les méthodes démocratiques, il ignorait ce que c'était. Il a voulu gérer l'école comme une entreprise. Or les élèves ne sont pas des marchandises.»

     

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    Clobbered, Ecolint Board Promises to Resign

    from the Tribune de Geneve 2002/06/27

     

    Giflé, le Board de l'Ecolint promet de démissionner (27/06/2002)

    By: Sophie Davaris
    Photo Pascal Frautschi

    Le conseil de fondation est désavoué. Des élections auront lieu à la rentrée.

    C'est un non clamé haut et fort. La communauté de l'Ecole internationale ne soutient plus la politique menée par son conseil de fondation (Board) et l'a fait clairement entendre. Par 1354 non, 580 oui et 12 nuls, le vote de confiance, organisé pour résoudre la crise qui agite l'institution depuis plus d'une année, exprime un désaveu cinglant. Comme promis, les six membres concernés par ce référendum vont démissionner. Dont le président du Board, John Boggs. "Le résultat est net et c'est tant mieux, commente-t-il. Ce que nous redoutions le plus, c'était une participation faible. Elle a été plus forte que d'habitude. Même si la majorité de la communauté, qui compte près de 5000 membres, ne s'est pas exprimée, nous nous inclinons devant le résultat. Nous avons fait de notre mieux. Notre action n'est pas approuvée: nous partons."

    "Nous avions pourtant tenté de mettre en place une politique qui corresponde aux nouveaux défis qu'affronte l'école, reprend-il. Améliorer les finances, garantir un enseignement de qualité dans un contexte de hausse des effectifs (ndlr:a 50% en dix ans) et, forcément, augmenter les frais d'inscription. Certaines mesures ont été impopulaires. A cela s'est ajoutée une tension entre les communautés anglophone et francophone, cette dernière se sentant lésée, à tort, dans l'allocation des ressources."

    Pas de grand vide

    Ces démissions fragiliseront-elles l'école, comme le craignaient certains parents d'élèves? "Pas du tout, assure John Boggs. L'administration demeure en place." "Cette décision permettra de résoudre les problèmes de manière plus calme et plus efficace", renchérit Raymond Jourdan, représentant la Confédération et à ce titremembre stable du Board.

    Même sérénité de la part de Thierry Halff, qui vient d'être élu au conseil de fondation: "La communauté s'est exprimée de manière démocratique et a voté en masse. Le résultat exprime le refus d'une vision, d'une certaine politique à l'américaine. Ce n'est pas un problème de clan, ni de personnes. La vocation internationale et multiculturelle de l'école doit être réaffirmée et défendue. Par ailleurs, ces départs ne provoquent pas de "grand vide", puisque seuls six membres vont démissionner."

    Le directeur restera-t-il?

    Les partants sont John Boggs, Pam Gromadzki, Rodney Enix-Ross, Philippe Holderbeke, Luigi Pierleoni et Philip Procter. Une septième personne s'en va, arrivant au terme de son mandat. Le nouveau conseil de fondation, en place dès le 7 juillet, sera composé de neuf membres: trois Suisses représentant le canton de Genève, de Vaud et la Confédération; trois membres cooptés représentant l'ONU, les multinationales et le personnel de l'école; et enfin les trois membres récemment élus: Thierry Halff, Dev Ray et Atalanti Moquette. Des élections extraordinaires, organisées en septembre, ou au plus tard à l'automne, viendront étoffer cette équipe. Neuf nouveaux seront alors élus, venant remplacer les six partants actuels et les trois personnes qui avaient déjà démissionné en mai et juin.

    Reste la question du très contesté directeur général, Donald Billingsley. Pour John Boggs, "Monsieur Billingsley collaborera avec le nouveau conseil de fondation. Son contrat n'est pas arrivé à terme. La solution la plus sage et la plus logique serait que les parties s'entendent pour qu'il reste un an encore, de manière à assurer la transition." Contacté hier au téléphone, le principal intéressé a affirmé être prêt à rester. "Mais c'est au nouveau Board de décider. S'ils ne veulent pas de moi, je partirai."

     

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    Do Not Kill the International School

    from the Tribune de Geneve 2002/06/19

     

  • Read the full article published on Wednesday, 19 June

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    Corporate Lobby Group Influences Campaign

    from the Tribune de Geneve 2002/06/15

     

  • Read the full article published on Saturday, 15 June

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    Newly Elected Board Members Take the Offensive

    from the Tribune de Geneve 2002/06/07

     

  • Read the full article published on Friday, 7 June

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    Three Board Members Resign

    from the Tribune de Geneve 2002/06/03

    16h45 CRISE Nouvelles démissions à l'écolint

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    Trois membres du conseil de fondation de l'école internationale de Genève ont donné leur démission aujourd'hui même. Le conseil de fondation, également appelé «board», est l'organe suprême de l'école internationale. Il est constitué de 12 membres élus par l'assemblée générale, de trois représentants des autorités genevoises, vaudoises et fédérales, et d'un maximum de cinq membres cooptés représentant le personnel, les multinationales, les organisations onusiennes.

    Depuis plusieurs mois, l'écolint traverse une crise sans précédent. La semaine dernière, devant l'assemblée générale, le conseil de fondation a annoncé qu'il se soumettrait à un vote de confiance au cours du mois de juin. En cas d'échec, il a promis de démissionner en bloc. Il faudrait alors organiser de nouvelles élections en septembre. - (B. F.)

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    Annual Consultative General Assembly

    from the Tribune de Geneve 2002/05/29

    09h55 ECOLE Bouleversements à l'Ecolint

    Photo Vincent Calmel

    Les élections au conseil de fondation (le board) de l'école internationale, hier soir, ont débouché sur un véritable bouleversement. La frange opposée à la direction actuelle a en effet signé une victoire éclatante, en plaçant trois de ses poulains aux trois postes disponibles. Les nouveaux membres du board sont MM. Thierry Halff et Dev Kumar Ray, ainsi que Mme Atalanti Moquette.

    Mais l'assemblée générale a surtout été marquée par une annonce spectaculaire. Sérieusement remis en question par une part importante de la communauté, le board a déclaré qu'il se soumettrait à un référendum durant le mois de juin. «Si nous ne parvenons pas à réunir 1200 participants à ce vote, ou si nous n'obtenons pas la majorité, les neufs membres actuellement en place démissionneront», a annoncé ce matin John Boggs, président du conseil de fondation. Le cas échéant, des élections auraient lieu en septembre pour les remplacer. «Nous sommes les responsables de la politique menée actuellement par le directeur général. Nous sommes aussi ceux qui l'ont choisi. Si quelqu'un doit partir, ce n'est pas lui, mais nous, le board», a ajouté le président. Le board a pris cette décision lundi, estimant qu'il ne pouvait plus diriger l'école internationale dans le climat de défiance qui l'agite depuis quelques mois. -

    (B.&bnsp;Fa.)

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    Duplicate Election Ballots

    from the Tribune de Geneve 2002/05/28

  • Read the full article published on Tuesday, 28 May

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    Extraordinary Consultative General Assembly

    from the Tribune de Geneve 2002/02/28

    Tribune de Geneve - www.tdg.ch

    L'Ecole Internationale a creve l'abces: la communaute desavoue la direction (28/02/2002)

    CRISE - Dans une atmosphere tendue, l'assemblee generale a cherche a retablir le dialogue.

    BERNARD FAVRE <bernard.favre@edipresse.ch> photo Pascal Frautschi

    "L'Ecole Internationale ne souffre pas d'un malaise, mais d'un veritable cancer", s'est exclame mardi soir un enseignant. Pres de mille parents, enseignants, eleves et employes s'etaient reunis au Palais des Nations en assemblee generale consultative. Pour crever l'abces de la crise qui secoue l'institution depuis plus d'un an. Cinq heures de debats passionnes se sont terminees par un vote de defiance a l'attention des organes executifs.

    L'assemblee avait ete convoquee a la demande de 439 petitionnaires. "C'est une chance pour le Conseil de fondation", avait lance en debut de soiree MeJean-Louis Crochet, ancien procureur et membre demissionnaire du Conseil de fondation. Une chance d'entendre les preoccupations de nombreux parents d'eleves et enseignants. Leurs griefs: "Deterioration du climat de l'ecole, management financier defaillant, leadership autoritaire, mais incompetent."

    Conflits proceduriers

    A plusieurs reprises, les enseignants ont du protester pour qu'on leur accorde la parole. Il a fallu ainsi une demi-heure de ping-pong verbal pour adopter l'ordre du jour propose par les petitionnaires. Vers une heure du matin, le president du Board (Comite executif du Conseil de fondation) John Boggs, a meme interrompu l'assemblee avant qu'elle se prononce sur sa confiance aux organes executifs. "L'evaluation du directeur general appartient au Board, pas a l'assemblee", s'est justifie M.Boggs sous les sifflets.

    Malgre cela, quelque 396 personnes ont jete leur bulletin dans l'urne. Le resultat est cinglant: 319 votes contre la direction (80%), 39 pour (9,8%), 35 abstentions, 2 bulletins blancs et 1bulletin annule. Le depouillement s'est deroule sous la surveillance de trois membres du Conseil de fondation, de representants de tous les campus et de MeJean-Louis Crochet.

    Les petitionnaires esperaient pousser le Board et le directeur general a demissionner. "Vous avez tue l'esprit de l'ecole internationale. Vous n'etes pas dignes de la diriger. Allez-vous avoir la grande sagesse de demissionner?" L'ancien depute Jean-Pierre Gardiol n'a pas mache ses mots. A l'instar de nombreux autres parents d'eleves et enseignants, qui ont tance le Board et la direction pour leur "arrogance" et leur "mepris".

    Sanction levee

    L'assemblee n'a pas permis aux parties en presence de trouver un terrain d'entente. Pourtant, de nombreuses voix se sont elevees pour rappeler les fondements de la charte de l'Ecole Internationale, a savoir le respect de l'egalite dans la diversite. "Nous n'en serions pas la si les uns et les autres avaient fait preuve de respect mutuel", a constate Asha Sing Williams, ancienne presidente du Board. Avant d'appeler le Conseil de fondation, la direction, les parents et les enseignants a agir ensemble.

    Le directeur general Donald Billingsley est reste en retrait. Tres digne malgre les attaques frontales qu'il a subies, il n'a pourtant pas repondu sur le fond des reproches formules. Hier, malgre nos sollicitations, il n'a pas souhaite repondre a nos questions. Pas plus que M.Boggs. On a appris par ailleurs que la sanction a l'egard de l'enseignant R., delegue syndical, a ete levee. Une decision prise suite a la revelation par la Tribune que les accusations a l'egard de M.R. se fondaient sur un faux. "Une commission d'experts enquete sur ce faux. Si son auteur est retrouve, il y aura des sanctions", a declare Donald Billingsley.

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    Martine Brunschwig-Graf: "Le Conseil de fondation doit prendre acte"

    L'assemblee generale convoquee hier n'avait aucun pouvoir decisionnaire. Elle n'est qu'un organe consultatif, comme l'a repete le president John Boggs. Pourtant, on imagine difficilement que le Board, le Conseil de fondation et la direction generale puissent ignorer les reproches qui leur ont ete adresses. L'abces a ete creve, certes, mais la plaie reste profonde. Contactee hier par telephone, la presidente du Departement de l'instruction publique, Martine Brunschwig Graf, a estime que le Conseil de fondation et la direction devaient prendre acte des inquietudes de l'assemblee. Tout en precisant qu'elle n'a aucun pouvoir sur ce dossier, elle a rappele que l'Etat de Geneve etait tres preoccupe par la situation.

    Projet d'augmentationdes frais d'ecolage

    Le mecontentement gronde aussi aupres des parents et des eleves, qui se sentent pris en otage. "Notre futur est entre vos mains", a clame une etudiante au bord des larmes. "Nous exprimons notre grand respect pour nos enseignants, et nous les remercions de maintenir l'esprit de l'ecole, envers et contre tout."

    Donald Billingsley et le tresorier Philippe Holderbecke ont aussi essuye des salves sur le front des finances. "Est-il normal que les enseignants doivent payer eux-memes leurs photocopies, alors que la direction et le Board s'offrent des retraites dans des hotels luxueux?", a lance John Schumann, representant de la Federation des employes.

    Un argument qui a fait mouche, au moment ou le Board souhaite augmenter les frais d'ecolage de 1000 francs l'an prochain. Selon des sources autorisees, ce n'est d'ailleurs que la pointe de l'iceberg: la meme augmentation serait envisagee chaque annee pour les cinq ans a venir.

    v B.Fa

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    Falsified Evidence

    from the Tribune de Geneve 2002/02/14

    Ecolint: la sanction contre un professeur se fonde sur un faux (14/02/2002)

    MOBBING - Le professeur R., averti en decembre dernier, fait l'objet d'un complot.

    BERNARD FAVRE photo Vincent Calmel

    "Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark." Ce diagnostic de Hamlet s'applique aussi a l'Ecole internationale de Geneve, ou le climat se deteriore de jour en jour. Le 18 decembre 2001, M.R., enseignant primaire et representant du personnel dans les negociations avec la direction generale, recevait un avertissement. La sanction avait provoque un tolle general (nos editions du 24 janvier). On apprend aujourd'hui qu'elle se fonde sur des accusations sans preuve reelle. Pire: quelqu'un a meme signe un faux pour accabler M.R.

    Ce faux, c'est une note tres critique sur M.R., retrouvee dans son dossier personnel. "Ce document dresse un portrait injuste de ce professeur. Il apporte de l'eau au moulin de ceux qui veulent sa peau", s'indigne un parent d'eleve. La note porte la signature de MmeMaccaud, ancienne directrice de l'ecole primaire des Marronniers.

    Un faux grossier

    MmeMaccaud dirige actuellement l'Ecole internationale de Monaco. Confrontee a ce document, elle a reagi avec "stupefaction". "Je certifie sur l'honneur que cette signature n'est pas la mienne, et encore plus grave, que je n'ai pas ecrit cette lettre", affirme-t-elle dans un courrier adresse a l'avocat de l'enseignant. Le faux est d'ailleurs grossier. La date, 24 mai 1988, a ete rajoutee a la main.

    MmeMaccaud ne nie pas qu'elle ait eu quelques frictions avec M.R. au debut des annees 80. Dans un autre courrier, adresse a une mere d'eleve, elle precise toutefois avoir developpe avec M.R. une relation "veritablement professionnelle basee sur le respect mutuel" et qu'il n'a pas economise son energie et son temps pour la soutenir dans ses projets.

    On ignore encore qui est l'auteur de ce faux. Toujours est-il qu'il tombait a point nomme pour charger le dossier que la directrice actuelle, MmeH., a dresse l'automne dernier contre M.R. C'est elle qui a prie le directeur general, Donald Billingsley, de sanctionner l'enseignant.

    Les parents incites a se plaindre

    M.Billingsley formule quatre reproches a l'encontre de M.R. pour justifier son avertissement: "Une attitude agressive envers des collegues, un conge special pris sans accord prealable, des cas d'insubordination, et un manque d'ouverture aux problemes souleves par des eleves et leurs parents."

    Chacun de ces reproches parait fort critiquable. Le 12 decembre, une vingtaine de collegues de M.R. ont signe une declaration commune niant toute agressivite de sa part. Quant au conge special, on sait que M.R. avait du s'absenter en raison du deces d'un de ses proches.

    Les plaintes de parents sont l'aspect le plus etonnant. La classe de M.R. compte 24 eleves. Les parents de 21 d'entre eux ont signe une lettre de soutien a M.R. L'un des trois parents mecontents n'est autre que le directeur general, Donald Billingsley. Une autre mere d'eleve nous a aussi contacte, indignee: "M.R. fait des dictees par dictaphone et oblige nos enfants a voir des scenes de nu." L'enseignant donne en effet des cours d'eveil a l'histoire de l'art. Les toiles du Caravage ou de Michel-Ange ont visiblement garde tout leur pouvoir subversif!

    Mais il y a pire. Cette mere a ecrit a l'ecole pour se plaindre de M.R. Selon ses dires, confirmes par M.Billingsley, elle l'a fait a la demande de la directrice, MmeH. Or, cette lettre a ete determinante dans l'attribution de l'avertissement.

     
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    Director General

    from the Tribune de Geneve 2002/01/29

    Le directeur de l'Ecole internationale sur la sellette (29/01/2002)

    CRISE - Donald Billingsley avait deja quitte une ecole parisienne dans un climat houleux.

    BERNARD FAVRE bernard.favre@edipresse.ch

    Vincent Calmel

    L'Ecole internationale est en crise. Le directeur general, Donald Billingsley, s'est engage dans un bras de fer sans precedent avec son personnel. La semaine derniere, 300 collaborateurs sur les 420 que compte l'ecole lui ont adresse une petition pour qu'il retire une sanction administrative a l'egard d'un enseignant, M.R. Mais ce n'est que la pointe de l'iceberg. Plusieurs enseignants denoncent des cas de mobbing. Et estiment que l'ecole a rompu avec ses ideaux democratiques et multiculturels, au profit d'une gestion autoritaire.

    Si le conflit perdure, le personnel passera aux actes. Contrairement a ce que differents temoins avaient indique (nos editions du 24 janvier), les profs n'envisagent pas une greve. Pas tout de suite. "Mais ce sera pire", avertit un prof. "Nous refuserons de participer a l'evaluation du Conseil europeen des ecoles internationales (ECIS)." Cette procedure est indispensable pour qu'une ecole reste credible au sein des autres ecoles internationales. "Une ecole serait tres mal vue si elle n'obtenait pas notre certification", estime Gerry Percy, responsable de l'accreditation pour ECIS.

    Management peu clair

    Cette procedure devrait se derouler cette annee. Et les choses sont mal parties. Un premier groupe d'enqueteurs a rendu son rapport preparatoire il y a quelques jours. Ce rapport met le doigt sur "differents secteurs dans lesquels l'ecole ne remplit pas les standards d'accreditation". En particulier, il evoque un "malaise" au sein du personnel. Les rapporteurs ont remarque qu'il "n'existe par une relation de travail cooperative entre les cadres ou entre certains cadres et certains membres du personnel. Les rF4les respectifs du directeur general, des directeurs de campus, des doyens n'est pas clair pour tous, ce qui conduit a des tensions".

    Et pour cause: des son entree en fonction, M.Billingsley a cree quatre nouveaux postes de directeurs, a mi-chemin entre la direction generale et les doyens des trois campus. Ces nouveaux directeurs ont obtenu des competences qui, auparavant, etaient l'apanage des doyens. Les trois doyens de la Grande-Boissiere s'en etaient alors plaints a deux reprises par courrier au Conseil de fondation, qui a refuse d'entrer en matiere. Pour toute reponse, M.Billingsley a trouve un arrangement avec deux d'entre eux, a qui il a rendu leurs prerogatives. Le troisieme est actuellement en conge maladie. On parle de harcelement psychologique. Hasard ou pas, ce doyen se trouve etre l'un des defenseurs du personnel dans le conflit qui l'oppose a la direction generale, en dehors des questions syndicales.

    Nonchalence imprudente

    Il y a pire. Au terme de leur visite, les enqueteurs de l'ECIS avaient fixe un rendez-vous a M.Billingsley. "Malheureusement, le directeur general ne nous a pas rencontres", regrette le rapport.

    De plus en plus de voix s'elevent pour denoncer les methodes de gestion de M.Billingsley. Pourtant, l'Ecole internationale aurait pu s'y attendre. Donald Billingsley avait dirige jusqu'en juin 2000 l'Ecole americaine a Paris. Il a du quitter cet etablissement dans un climat particulierement houleux, selon plusieurs sources. "Son contrat n'a pas ete renouvele, d'un commun accord entre l'ecole et M.Billingsley", commente sobrement la direction. Qui s'etonne toutefois que l'ecole internationale n'ait pas cherche a la contacter avant d'engager M.Billingsley. Ce dernier conteste: "Je ne peux pas dire que c'etait houleux. Je suis reste d'ailleurs plus longtemps que prevu a cette ecole." Sur les autres points, MBillingsley ne fait aucun commentaire.

    La direction generale et le conseil de fondation ont rencontre hier la direction du Departement de l'instruction publique. Une rencontre agendee depuis longtemps. Rien n'a filtre sur le contenu de ces entretiens.

     
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    Staff Protest

    from the Tribune de Geneve 2002/01/24

    Menaces de greve a l'Ecole internationale (24/01/2002)

    POLEMIQUE - Trois cents employes protestent contre une sanction a l'egard d'un professeur.

    BERNARD FAVRE

    Photo Olivier Vogelsang

    Trois cents employes sur les quatre cent vingt que compte l'Ecole internationale menacent de faire greve. Par voie de petition, ils exigent que le directeur general, Donald Billingsley, retire immediatement et sans condition l'avertissement qu'il a inflige a l'un de ses enseignants, M.R. Une centaine de parents d'eleves se sont joints au mouvement et ont envoye des lettres de protestation a la direction generale et au conseil de fondation, organe suprjme de l'etablissement. Mais l'affaire de R. revele un malaise plus profond, qui date de l'arrivee du nouveau directeur general, le 1er janvier 2001. Ses methodes de gestion "a l'americaine", appreciees par certains, sont en effet loin de faire l'unanimite.

    L'avertissement est une sanction particulierement grave. Deux avertissements entrannent en effet le licenciement du collaborateur. Contrairement a ce que prevoit la convention collective de l'ecole, cette sanction a ete prise sans tentative de conciliation prealable. Et a la demande d'une doyenne, Mme H.

    "Nouvelle affaire Dreyfus"

    M. Billingsley ne formule aucun reproche sur les competences pedagogiques de M.R. "Il ne veut simplement pas accepter l'autorite de sa doyenne", explique le directeur. Celui-ci se dit surpris par l'ampleur que prend l'affaire: "M.R. est tres complique et tres malin. Il utilise ses collegues et les parents pour s'eriger en martyr et provoquer une nouvelle affaire Dreyfus." Tout le monde n'est pas de cet avis. "Nous avons ete choques par cette sanction. M.R. est un professeur exceptionnel", s'indigne une mere d'eleve, ancienne representante des parents de l'ecole. Elle poursuit: "Les reproches faits a M.R. ne sont que des pretextes. La direction veut l'evincer parce qu'il defend le personnel dans les negociations syndicales."

    Le directeur general, M.Billingsley, assure que cette sanction n'a rien a voir avec l'activite syndicale de M.R. Pourtant, les motifs officiels de sa sanction paraissent legers. Selon nos informations, M.R. aurait fait preuve d'agressivite envers ses collegues, pris conge sans autorisation et se serait rendu coupable d'insubordination. "Agressif, M.R.? C'est ridicule", commentent sobrement plusieurs collegues. "Et pour le conge, il a suivi les procedures prevues. Son absence etait due a un deces dans sa famille."

    Climat social deletere

    Le reproche d'insubordination, lui, a un rapport direct avec l'activite syndicale de M.R., qui lui a valu de se trouver en conflit ouvert avec le directeur general et la doyenne, Mme H. Des l'arrivee de cette derniere, en 1999, une vingtaine d'enseignants ont mandate M.R. pour defendre leurs interjts. Ils contestaient les methodes de gestion de la doyenne. En septembre 2001, des enseignants vont jusqu'a lancer une petition contre elle.

    Un mois plus tard, le conflit s'etend. Les enseignants se plaignent aupres du conseil de fondation de l'attitude desinvolte du directeur general lors d'une reunion du personnel. M. Billingsley souhaite en outre durcir la nouvelle convention collective pour reduire la protection contre le licenciement et supprimer certains avantages des collaborateurs. Enfin, en novembre 2001, la commission du personnel met en cause la gestion du directeur, M. Billingsley, aupres du conseil de fondation.

    A chaque etape, M.R. est au front en tant que representant du personnel. Pour la plupart des enseignants et des parents, l'affaire ne fait pas un pli: M.R. paie son engagement syndical. Frangoise Wallin, directrice du College Voltaire et representante du Conseil d'Etat au sein du conseil de fondation, se dit tres preoccupee par la situation. Sans se prononcer sur la sanction de M.R., elle explique: "J'ai alerte la presidente du departement, Mme Brunschwig Graf. Car il est vrai que le climat s'est deteriore depuis l'arrivee du nouveau directeur general."

    Pour sa part, Mme Brunschwig Graf precise qu'elle n'est pas impliquee dans la gestion de l'etablissement, mais souhaite que le conseil de fondation prenne ses responsabilites: "Du point de vue de l'Etat, il essentiel que cette ecole fonctionne bien, c'est le souhait autant des autorites que des organisations internationales."

    M. Billingsley a jusqu'au 27 janvier pour repondre a la petition. S'il refuse de retirer son avertissement, les 300 signataires pourraient se mettre en greve.

    © Tribune de Geneve: tel: +41 22 322 40 00 fax: +41 22 781 01 07 11, rue des Rois - CP 5115 - 1211 Geneve 11

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    Christophe Roux

    published in AGEFI (2002-01-22)

     

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    Highly complimentary article about the teacher who was the target of the Director General's action, published in AGEFI - a financial newspaper covering the Geneva region. (Requires Adobe Acrobat Reader® 5.0)

     
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    2002-05-29 by: ecolint.alumni@florin.com

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